01 avril 2021

L'Ipheion uniflorum ou ail des Incas, des étoiles printanières faciles à vivre

J'avais déjà présenté ce joli bulbe de printemps dans mon blog précédent, mais comme je ne m'en lasse pas, j'ai envie de lui consacrer à nouveau un article. L'iphéion, également surnommé ail des Incas, forme de petites touffes herbacées et se naturalise très facilement. J'en avais rapporté un pot de la variété la plus courante, 'Wisley Blue', de mon ancien jardin, et voilà qu'aujourd'hui, j'ai l'agréable surprise d'en retrouver dans des endroits improblables, par exemple en plein milieu de mon gazon.

Ipheion uniflorum - ail des Incas (1)

On peut facilement l'utiliser pour former des tapis. Pour cela, il suffit d'attendre que l'iphéion forme une jolie touffe, ou bien d'en acheter une directement en godet chez un pépiniériste. Chaque bulbe porte une seule et unique fleur, ce qui vaut à l'Ipheion uniflorum son nom latin ; ainsi, quand on voit une touffe bien fleurie, cela indique qu'il y a plein de petits bulbes sous la surface. Il suffit donc de déterrer la motte afin de séparer tous les petits bulbes. On les replante alors assez serrés les uns des autres, mais évidemment pas collés, et on recommence comme ça d'année en année.

Ipheion uniflorum - ail des Incas (3)

L'iphéion est un bulbe très facile, il suffit de le planter et de le laisser vivre sa vie. Bien rustique, il s'accommode de toutes les expositions ; je l'ai vu très florifère même à l'ombre. Mais s'il supporte des températures allant jusqu'à – 15 °C, il sait aussi résister à la chaleur et à la sécheresse. Je connais certaines plantes qui feraient bien d'en prendre de la graine ! Concernant la nature du sol, comme la plupart des bulbes, il n'aime pas l'humidité stagnante, mais il me semble bien que c'est là sa seule exigence.

Ipheion uniflorum - ail des Incas (5)

Chez moi, l'iphéion fleurit dès le début de l'hiver et jusqu'au mois d'avril (mais il faut dire qu'à Quimper, l'hiver s'apparente plus à un automne de six mois qu'à une véritable saison). Il forme des fleurs en étoile très lumineuses, qui se dressent au-dessus de la motte au bout de longues tiges graciles (spéciale dédicace aux esprits mal placés). L'Ipheion uniflorum type, tout comme mon 'Wisley Blue', a un cœur blanc et vire au bleu sur les bords, et il présente une nervure d'un bleu plus soutenu. Mais il en existe des tas d'autres couleurs : il se décline notamment en blanc ('White Star', Alberto Castillo') et en rose ('Charlotte Bishop', 'Tessa'). J'en ai eu des roses, mais j'ai été déçue par leur couleur pour le moins flashy alors que leur teinte semblait plutôt douce sur les photos. Du coup, je ne les ai pas gardés. En revanche, je suis curieuse de tester la variante violette, 'Froyle Mill'... Si j'en achète cet automne, je vous en dirai des nouvelles d'ici un an !

Ipheion uniflorum - ail des Incas (4)

Enfin, en plus d'être beau et facile, l'iphéion est également délicieux. Comme le suggère son surnom d'ail des Incas, il ressemble à de la ciboulette, sauf qu'il a une saveur d'ail plus prononcée. On en fait d'ailleurs le même usage en cuisine pour assaisonner des salades, du fromage frais à tartiner, de la crème fraîche pour y tremper des bâtonnets de légumes ou des trucs moins diététiques, mais aussi des soupes et des purées. Bref, l'iphéion a tout bon !

Ipheion uniflorum - ail des Incas (2)

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