29 mars 2021

Le grand remplacement

Depuis le début de ce blog, je vous parle de mon jardin, mais ce que je ne vous ai pas dit, c'est que de l'autre côté de la maison, le long de la façade nord, il y a aussi des petites bordures qui donnent sur la rue. Dans la première, à gauche, il y a un beau fuchsia (d'origine) et un gros hydrangea (d'origine aussi), entre lesquels j'ai installé un deuxième hydrangea ('Passion') qui végète et trois géraniums 'White Ness' qui prospèrent. Dans la bordure du milieu, j'ai éliminé les hydrangeas d'origine (copies conformes de celui de gauche) pour les remplacer par un 'Ayesha' offert par ma belle-sœur et un blanc tout simple dont j'ignore le nom, récupéré dans le jardin de mon homme. (J'ai eu la flemme de sortir prendre une photo, du coup c'est une capture d'écran Google Maps !) 

Façade maison

Mais ce qui m'intéresse tout particulièrement aujourd'hui, c'est le petit carré qui se trouve tout à droite, juste après le garage. Sur la photo ci-dessus, on aperçoit très vaguement une silhouette contrefaite, difforme : il s'agit d'un weigelia à fleurs rouges. Il est très vieux et très laid, il part dans tous les sens et ses branches dégingandées débordent sur le trottoir, bref, il n'y a rien qui va. Du coup, ça fait un looong moment que j'avais envie de le dézinguer.

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Et hop, ni une ni deux, j'ai saisi mon inséparable pioche, mon super ébrancheur et ma scie arboricole Bahco, et c'est sous les yeux admiratifs des artisans qui rénovent la maison d'à côté que j'ai réduit le weigelia en miettes. Et je vous prie de croire que déterrer toutes les racines d'un weigelia de 60 ans dans un carré de 60 centimètres de côté qui se trouve contre un mur, ce n'est pas une partie de plaisir ! Mais à force de sueur et d'efforts sauvages, j'ai fini par en venir à bout !

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Mais vous vous en doutez, je ne me suis pas donné toute cette peine pour rien : j'ai en effet pu remplacer l'infâme arbuste par un camélia, et pas n'importe lequel ! Je me suis racheté un 'High Fragrance', au sujet duquel je m'étais extasiée en long, en large et en travers dans mon ancien blog et que j'avais dû abandonner, la mort dans l'âme, quand j'ai déménagé. L'élégance de ses fleurs, la délicatesse de son parfum... ce camélia est tout simplement un enchantement ! Quel bonheur de le retrouver !

Camellia High Fragrance (monde du pti)

Il ne me reste plus qu'à le bichonner et à croiser les doigts, car j'ai perdu pas mal de plantes dans ces petites bordures côté rue. En trois ans, je déplore quand même le décès d'un hydrangea 'Together', de plusieurs heuchères, d'un Nandina domestica, d'un hydrangea 'Cassiopée', et même de deux Osteospermum (une plante pourtant quasi increvable en Bretagne)... C'est pour ça que j'ai éradiqué le weigelia jusqu'aux racines les plus profondes, pour pouvoir bien retravailler la terre derrière. J'ai mélangé celle qui était là avec de la terre de bruyère, du terreau et un peu de compost, et il va falloir que je sois assidue sur les arrosages cet été – ce qui n'est pas mon genre, mais j'aime tellement ce camélia que pour lui, je suis prête à tous les sacrifices !

Camellia High Fragrance (1)

26 mars 2021

Le Camellia japonica 'Night Rider' : des fleurs et des jeunes pousses rouge foncé

De tous les camélias que je connais, 'Night Rider' est sans doute celui qui produit les fleurs les plus foncées. De petite taille, semi-doubles, elles sont d'un rouge pourpre d'une rare profondeur : je les adore ! Cette couleur est si particulière que j'ai du mal à la restituer en photo, où elle ressort souvent plus rouge et plus saturée que dans la réalité. Elle est en fait plus sombre et plus veloutée, moins criarde, que sur mes images prises au soleil, faisant ressortir le jaune d'or des étamines.

Camellia Night Rider (3)

Camellia Night Rider (1)

 

Contrairement à beaucoup de Camellia japonica classiques, celui-ci a de petites feuilles assez fines, ce qui lui confère une jolie délicatesse et un aspect moins massif que certains de ses confrères. Le feuillage arbore un vert foncé brillant qui met particulièrement bien en valeur la floraison et reste beau toute l'année.

Camellia Night Rider (4)

 

Mais c'est au printemps, juste après la floraison, que le feuillage dévoile tous ses charmes : en effet, les jeunes pousses reprennent à leur compte la robe des fleurs et se parent à leur tour de rouge et de pourpre, hissant vers le soleil leurs splendides oriflammes. (Oui, j'en fais des tonnes et j'assume.) L'effet n'est pas sans rappeler le feuillage de certains Photinia à la même période.

Camellia Night Rider (2)

 

Ce Camellia japonica est petit et compact, et il pousse lentement, ce qui le rend idéal pour les jardins de poche et la culture en pot. Bien rustique, il passe l'hiver sans problème dans la plupart des régions. Il demande un substrat suffisamment acide et frais, mais s'accommode de toutes les expositions, poussant même au soleil.

Camellia Night Rider (5)

22 mars 2021

Création d'un nouveau massif !

C'est le printemps, la sève monte, les bourgeons enflent sous l'effet du soleil, et moi je suis prise d'une irrépressible frénésie. Je vous le disais récemment, j'ai pour projet de faire construire un muret au fond du jardin pour installer de nouvelles plantes ; je suis donc allée voir mon paysagiste, mais maintenant, il faut attendre. Attendre le devis, attendre le début des travaux, bref, il y en a pour des mois. Alors, pour tirer profit de mon excitation saisonnière, j'ai eu une idée lumineuse : créer un nouveau massif ! Car je me suis rendu compte qu'entre ma terrasse et la balançoire des filles, il y avait un (tout) petit espace engazonné qui était exploitable. J'ai donc commencé par tracer le contour de mon nouveau massif avec une ficelle...

Massif terrasse (1)

Puis j'ai attrapé ma bêche pour « couper » les contours, après quoi je me suis détruit le dos en attaquant le gazon à grands coups de pioche. Ensuite, toujours à la pioche, j'ai creusé une sorte de tranchée dans laquelle j'ai planté des dalles d'ardoise qui restaient de la destruction de la partie gauche de ma terrasse.

Massif terrasse (2)

 

J'ai ensuite ajouté un mélange de terreau et de terre de bruyère pour créer du relief, car je trouve que mes premiers massifs tout plats sont un peu ennuyeux. Nul doute que si mon hystérie perdure, je vais finir par déplanter tous mes massifs juste pour les surélever un peu en créant quelques buttes...

Massif terrasse (3)

 

Et voilà le résultat final vu de mon balcon ! (Oui, le massif est plus grand que mon projet initial avec la ficelle, je me suis quelque peu laissé emporter ^^)

Massif terrasse (5)

 

Enfin, la récompense de tous ces efforts physiques : la plantation ! En ce moment, je suis cernée de tentations, entre la grande surface où je fais mes courses, mon pépiniériste du coin et les sites Internet. Voici donc les premières plantes de ce nouveau massif. Tout d'abord, un Pieris japonica 'Debutante', beau petit arbuste de terre de bruyère au feuillage persistant et à la floraison printanière en clochettes blanches, qui me servira à structurer mon massif.

Pieris Debutante (2)

Pieris Debutante

 Il a rapidement été rejoint par un oranger du Mexique 'Sundance', et je vais ajouter dans quelques jours un Daphne x transatlantica 'Eternal Fragrance', eux aussi persistants, qui rempliront la même fonction structurante. Je pense à terme compléter l'ensemble avec des azalées à floraison blanche. Tous ces arbustes seront régulièrement taillés en boule – en théorie du moins, mais leur taille intervenant au printemps, juste au moment où je suis complètement zinzin, il n'est pas impossible que je m'y tienne. Enfin, j'ai planté à leur pied des helxines qui devraient à terme former un tapis de mousse vert et persistant.  

Massif terrasse (6)

Mais tout cela manquait de verticalité ! J'ai donc commandé un Magnolia liliflora 'Nigra', aux belles fleurs en forme de tulipe, pourpres à l'extérieur et blanches à l'intérieur, qui arrivera jeudi en même temps que mon daphné. En attendant, j'ai ajouté des pierres, qui participent également à la structuration verticale de mon massif.

Massif terrasse (7)

 

De l'autre côté, j'ai installé un Hydrangea quercifolia 'Little Honey', un cultivar qui coûte un bras mais qui le vaut bien : son feuillage doré va venir illuminer l'ensemble et faire écho à celui de l'oranger du Mexique, même si je pense qu'à terme, il ira plutôt au fond du jardin quand le muret sera construit. Et pour faire bonne figure, j'ai également ajouté un bébé fuchsia ('Blue Sarah' parce que je l'adore et le convoite depuis une éternité, mais je pense qu'un 'Hawkshead' eût été plus dans l'esprit du reste du massif) ainsi qu'un hosta 'Halcyion'. Voilà quelques photos de l'Hydrangea au fil des saisons (printemps, été et automne), glanées sur Google : n'est-il pas magnifique ? J'espère que la ridicule brindille que j'ai reçue ressemblera bientôt à ça !

Hydrangea quercifolia Little Honey

 

19 mars 2021

Le ruban de cuivre : enfin la parade contre les escargots et les limaces ?

Je l'ai déjà évoqué : mon jardin est hanté par une armée de gastéropodes voraces. Après plusieurs années de découragement et de renonciation, j'ai décidé de provoquer les gluants en replantant des vivaces particulièrement sensibles : hostas, épimédiums, astrances et certains géraniums qui s'étaient fait ratiboiser les années précédentes. Mais cette fois-ci, j'ai une arme secrète : le ruban de cuivre.

Ruban de cuivre (1)

Il s'agit tout bêtement d'une sorte de ruban adhésif dont la surface est recouverte de cuivre, un métal supposé repousser les escargots et les limaces. On en trouve très facilement sur Internet. Le principe consiste à former un cercle avec le ruban, puis à en entourer les plantes que l'on souhaite protéger.

Ruban de cuivre (3)

Quand je n'arrive pas à bien poser le ruban et qu'il reste des trous sous lesquels les petites limaces peuvent se faufiler, j'entoure le cercle de marc de café pour colmater les failles. Qui eût cru qu'un jour, la brusque augmentation de ma consommation de café pendant le premier confinement m'apporterait une telle plus-value ?

Ruban de cuivre (5)

J'ai également entouré de ruban des pots dans lesquels j'ai planté des hostas. Et miracle : alors même que l'on entre dans la période critique, celle où les jeunes pousses sortent de terre, pas un seul dégât à déplorer pour l'instant !

Ruban de cuivre (2)

L'efficacité du dispositif est flagrante sur mon ultime aster (un sacré survivant, celui-là !), où le cercle de cuivre que j'avais prévu était en fait deux fois plus petit que l'ensemble de la touffe, et où j'ai eu la flemme d'en faire un autre. Il ne protège donc que la moitié de la plante, et la différence est très nette ! De la partie qui se trouve en dehors du cercle, au premier plan sur la photo, il ne reste que quelques pauvres rogatons que l'on peine à apercevoir... Alors que la moitié protégée se porte à merveille et se développe de jour en jour ! (Edit : j'ai pris la photo il y a une semaine, et aujourd'hui, la différence est encore plus flagrante, c'est vraiment d'une efficacité diabolique !) Et vous, qu'utilisez-vous pour lutter contre les escargots et les limaces ?

Ruban de cuivre (4)

 

15 mars 2021

Hardenbergia violacea : une jolie grimpante persistante

L'autre jour, je suis allée chez Truffaut pleine de détermination : j'avais uniquement besoin de terre de bruyère, donc interdiction de flâner au milieu des plantes. Sauf que pour aller au rayon terreau, il faut traverser le magasin... Et là, quelle n'a pas été ma surprise de tomber nez à nez avec une Hardenbergia violacea ! Cette plante me faisait rêver depuis que je l'avais découverte sur le blog d'Aline, Jardine et ris, il y a sept ans (voilà qui ne nous rajeunit pas...), mais c'était la première fois que j'en voyais une dans une pépinière ou un magasin de jardinage.

Hardenbergia violacea (1)

Hardenbergia violacea (4)

Il s'agit d'une grimpante d'origine australienne, à feuilles persistantes, qui produit de généreuses grappes de petites fleurs violettes, roses ou blanches selon la variété, dont la forme rappelle les fleurs des pois de senteur ou de la glycine. Plutôt frileuse, elle ne supporte pas les températures inférieures à – 5 °C, il vaut donc mieux la réserver aux climats doux et lui couvrir le pied pendant l'hiver (comme je la comprends). Elle préfère les sols acides et se plante au soleil ou à mi-ombre, même s'il paraît que sa floraison est bien plus abondante au soleil.

Hardenbergia violacea (6)

Hardenbergia violacea (3)

Pour ne rien gâcher, c'est une plante mellifère qui déploie rapidement ses tiges volubiles autour de son support... En revanche, elle craint la sécheresse, il faut donc veiller à l'arroser suffisamment en été. Elle aura donc son litron d'eau pendant que je dégusterai mes rosés-pamplemousse !

Hardenbergia violacea (2)

12 mars 2021

Projet de muret au fond du jardin

Il y a quelques semaines, avide de planter et en manque de place, j'ai eu un éclair de génie : faire construire un muret progressif au fond de mon jardin et remplir la cavité ainsi créée avec de la terre. Pour vous donner un meilleur aperçu de la chose, voici le plan sur lequel j'ai entouré en rouge la zone concernée :

Projet muret plan

Oui, c'est le gros tas de merde que l'on aperçoit au fond, derrière le pommier, là où un pauvre brise-vue vert joue les cache-misère, où les graviers disparaissent sous un monceau de mauvaises herbes arrachées et où un barbecue percé attend depuis des mois que je l'amène à la déchetterie. (Et pour parachever la laideur de cette photo, les bordures de mes massifs sont toutes tordues, mes filles ont retourné toutes les pierres pour chercher des « copains cloportes » ! Je suis verte de rage !)

Projet muret (2)

Sur la photo ci-dessus, on voit à gauche (en marron) le bout d'un massif qui longe le mur du fond ; et à droite, un autre massif qui longe le grillage qui me sépare des voisins. L'idée est de relier ces deux massifs par un muret progressif en pierre, qui me servira à la fois de décoration, de banc et de retenue pour faire une butte surélevée juste dans l'angle (au niveau du barbecue et de la jardinière en bois que l'on aperçoit derrière). Et parce qu'une image, même bien moche, est toujours plus parlante que des mots :

Projet muret (3)

Voilà la pierre et le type de pose qui seront utilisés :

Muret

Et voilà ! C'est donc là que j'installerai mon fameux Prunus subhirtella 'Autumnalis Rosea', ainsi que beaucoup d'autres plantes, puisque ce projet me fait gagner presque 8 mètres carrés d'espace plantable ! Je suis aux anges, j'ai vraiment hâte de recevoir le devis et d'avoir une estimation de la date des travaux !

Ça m'vénère... mais ça va !

Connaissez-vous la parodie de Maître Gims qu'a faite le Palmashow ? En gros, le pseudo-Gims y peste contre tout un tas de petites contra...