17 mai 2021

Ça m'vénère... mais ça va !

Connaissez-vous la parodie de Maître Gims qu'a faite le Palmashow ? En gros, le pseudo-Gims y peste contre tout un tas de petites contrariétés du quotidien somme toute pas si graves que ça... Eh bien, cela résume parfaitement la quinzaine que je viens de passer au jardin, je l'ai même eue dans la tête plus d'une fois ces derniers jours :D


Ça m'vénère... quand le vent souffle comme si on était en novembre,
et que mon arche au jardin tremble,
quand à force elle se casse et finit par tomber,
emportant avec elle les branches de mon mûrier,
ça m'vénère oh ça m'vénère !

Ça m'vénère... de démêler ronces et jasmin dans les rafales,
quand une branche me fouette la tronche et que ça me fait mal,
quand le vent ré-emmêle tout ce que je viens de dépêtrer,
et que les branches fragiles sont toutes cassées,
ça m'vénère oh ça m'vénère !

Ça m'vénère... que toutes les hampes de mes iris se soient couchées,
et même que la plupart d'entre elles soient sectionnées,
que les plantes qui étaient devant soient écrasées,
et que le vent n'arrête toujours pas de souffler,
ça m'vénère oh ça m'vénère !

Ça m'vénère... quand la pluie tombe sans discontinuer,
que limaces et escargots rameutent leur armée,
qu'ils déferlent sur tous mes jeunes semis,
et qu'ils dévorent les feuilles de mes radis,
ça m'vénère oh ça m'vénère !



Bref, vous avez compris l'idée :D Évidemment, ce n'est pas la fin du monde, et le fait d'avoir cette chanson dans la tête m'a d'ailleurs aidée à dédramatiser tous ces déboires. Et puis, même s'il pleut toujours comme vache qui pisse, même s'il souffle toujours un vent à décorner les bœufs (admirez comme je file la métaphore bovine !), le jardinage m'a quand même offert plein de sources de satisfaction ces derniers jours.

Les éléments déchaînés n'ont pas réussi à abîmer la délicieuse floraison de mes ancolies. Tout d'abord, la jolie petite ancolie violette de Christine...

L'ancolie 'Blue Barlow'...

La très lumineuse 'Mor-Bihan', une obtention du Clos d'Armoise hélas fermé aujourd'hui...

Et des semis spontanés qui se sont glissés jusque dans les pierres qui bordent mon bassin !

Entre deux saucées, j'ai eu la joie de retrouver ouvertes les premières fleurs de mes géraniums bleus...

J'ai aussi vu fleurir pour la première fois un iris violet foncé que m'avaient offert Papuc et Sylvette, rescapé du grand fauchage venteux pour mon plus grand bonheur !

Et j'ai même pu admirer la toute première éclosion de ma clématite 'The President', plantée ce printemps !

Enfin et surtout, la passion du jardinage m'a permis de rencontrer plein de gens géniaux ces derniers temps. Tout a commencé sur un groupe de troc de plantes sur Facebook, où une autre passionnée cherchait de l'ail des ours. Je lui ai proposé un peu du mien, lui demandant de ne rien me donner en échange par manque de place. Elle m'a invitée néanmoins à passer chez elle pour voir s'il n'y aurait pas quelque chose qui m'intéresse... Et là, ça a été fabuleux ! Arrivée avec mon pauvre petit pot d'ail des ours, je suis repartie chargée de plantes pour mon bassin (lentille trilobée, jonc, papyrus, acorus, cresson d'eau, grenouillette ne sont que quelques-uns des trésors que j'ai rapportés), et, surtout, accompagnée de petits têtards qui font la joie de mes filles !

Et quelques jours après, j'ai eu le plaisir de faire la connaissance de Marie du Jardin de Pantoufle et de son homme, qui sont arrivés les bras chargés de plantes : filipendule, géraniums, rosier liane, saxifrage, sceau de Salomon, scabieuses, campanule à fleurs de pêcher, asters, iphéions, Anthemis maritima... Et comme si ça ne suffisait pas, après la fête des plantes, ils sont revenus avec un saxifrage mousse et une euphorbe 'Diamond Frost' ! Par chance, j'ai pu trouver un moment où il ne pleuvait pas pour installer tout ce petit monde en bonne et due place – car oui, j'ai miraculeusement réussi à trouver de la place ! Bref, même quand le ciel est morne et gris et que vent et pluie font des dégâts, le jardin reste toujours une source de joie !

30 avril 2021

Astuce semis : plantez vos graines dans de la litière pour chat !

Il y a trois semaines, j'ai fait un semis de Hardenbergia violacea 'Alba'. Suivant les instructions de la boutique, j'ai tenté de planter mes graines dans de la litière pour chat minérale et non agglomérante. Néanmoins, comme ma litière premier prix achetée pour l'occasion contenait des boules bleues qui me semblaient un peu louches, j'ai préféré assurer le coup en semant aussi quelques graines dans du terreau. L'occasion de comparer un peu les deux substrats...

J'ai donc réalisé au total trois pots de trois graines chacun : deux pots avec du terreau à semis classique, et un pot avec de la litière pour chat. Et le résultat est sans appel : deux semaines après le semis, sur les six graines qui ont été placées dans du terreau, seule une a germé, alors que dans la litière, j'ai une réussite de 100%, les trois graines ayant parfaitement germé, et ce un jour plus tôt que celle qui était dans le terreau ! J'ignore pourquoi, peut-être parce que contrairement au terreau, la litière est totalement stérile... Quoi qu'il en soit, c'est impressionnant !

Pour rappel, voici la procédure exacte que j'ai suivie : remplir un pot de litière, placer les graines dessus, puis les recouvrir d'une fine couche de litière avant de mettre le pot dans un sac congélation zippé. Ensuite, on verse de l'eau avec quelques gouttes d'engrais universel dans le sac de façon à ce qu'après la saturation complète du substrat, il ne reste que quelques millimètres d'eau au fond du sac. On n'a plus qu'à refermer le sachet et à le placer à 20 °C dans un endroit lumineux, mais à l'abri des rayons directs du soleil.

Une fois que les plantules se sont suffisamment développées pour être manipulées, on peut les repiquer dans du terreau classique. Et le repiquage a encore une fois confirmé la supériorité de la litière sur le terreau : alors que la plantule du terreau avait une racine unique de deux centimètres de long, celles de la litière avaient de belles racines ramifiées d'une dizaine de centimètres ! Et d'après le site sur lequel j'ai acheté mes graines, ce semis sur litière pour chat fonctionne pour la grande majorité des plantes... Nul doute que je réitérerai l'expérience !

21 avril 2021

Philotheca (Eriostemon) myoporoides, un arbuste persistant à petites fleurs blanches parfumées

La dernière fois que je suis allée chez mon pépiniériste pour récupérer les plantes de mon nouveau massif et mon camélia 'High Fragrance', j'ai fait une jolie découverte : le Philotheca myoporoides. Comme la Hardenbergia dont je vous parlais récemment, c'est une plante d'origine australienne, relativement peu rustique (– 10 °C), qui aime les sols légers à tendance acide. Mais bonne nouvelle pour ceux dont le climat ou le sol n'est pas adapté, l'ériostème pousse aussi très bien en pot, il vous suffira de l'hiverner comme un agrume.

Philotheca myoporoides (1)

Ramifié dès la base, cet arbuste produit de jolies feuilles persistantes, allongées, qui dégagent une odeur très agréable quand on les frôle et plus encore quand on les froisse. Il formera donc toute l'année une jolie boule, que je pourrai tailler tous les ans après la floraison pour en augmenter la densité. Autant dire que quand je l'ai vu, j'ai instantanément abandonné l'idée de mettre des azalées blanches dans mon massif au profit de ce Philotheca myoporoides.

Philotheca myoporoides (3)

Ce qui a attiré mon attention, puis m'a fait craquer, c'est la floraison de cet arbuste : en effet, pendant tout l'hiver et le printemps, il est littéralement recouvert de petites étoiles blanches d'environ un centimètre, qui dégagent une odeur douce et sucrée vraiment irrésistible. Dans la pépinière, le coin des ériostèmes embaumait toute la serre !

Philotheca myoporoides (2)

Côté exposition, il préfère la mi-ombre ; chez moi, il aura du soleil du milieu de matinée jusqu'en milieu d'après-midi, j'espère que cela lui conviendra. S'il se plaît, il devrait former une boule d'un mètre cinquante de diamètre, mais d'après le pépiniériste, j'ai encore de longues années devant moi avant que ça n'arrive (j'aurai donc le temps de dégager la balançoire des filles d'ici là !). Cela le rend donc idéal pour les petits jardins.

Philotheca myoporoides (5)

Philotheca myoporoides (6)

19 avril 2021

Pose de lames de PVC adhésives sur mon ancien sol

Cela faisait bien longtemps que je n'avais pas posté d'article sur le bricolage, et pourtant, je m'active beaucoup à l'intérieur de la maison en ce moment ! Tout a commencé sur un coup de tête en décembre dernier. Quand j'ai acheté la maison il y a cinq ans, je savais que je referais les sols un jour, mais il y avait tellement d'autres choses plus urgentes que j'avais de gros doutes sur le moment où je concrétiserais ce projet. Jusqu'au jour où j'ai découvert l'existence des lames de PVC adhésives il y a quelques mois. Vraiment pas chères et très faciles à mettre en œuvre, c'était exactement ce qu'il me fallait !

Lames PVC adhésives Poprock gris clair et blanc rustique

Lames PVC adhésives Poprock gris clair et blanc rustique.

J'ai donc fait un test sur le carrelage de mon entrée. Pas de prise de tête pour la préparation, j'ai juste tout bien nettoyé à fond et dégraissé à la lessive Saint-Marc avant de poser mon nouveau sol. Ici, j'ai choisi des lames Poprock gris clair (qui sont en fait assez foncées) à 7,90 euros le mètre carré. L'utilisation est ultra simple : il suffit de retirer le film adhésif et de coller les lames par terre, comme des gommettes ! Et voilà le résultat (je me rends compte hélas que je n'ai qu'une seule vieille photo où l'on aperçoit mon ancien sol sous les pieds de mon mini-bulldozer) :

Entrée avantEntrée après

La seule chose un peu fastidieuse dans la pose de ce sol, ce sont les découpes, surtout quand on habite comme moi dans une vieille maison pleine de recoins, de placards et d'angles bizarroïdes. Il faut s'équiper d'un bon cutter et d'une règle en métal solide, et ne pas se tromper en prenant les mesures... Mais sur les passages faciles où aucune découpe n'est nécessaire, les lames se posent avec une rapidité déconcertante, on voit le sol évoluer à vue d'œil, c'est vraiment génial ! Il ne m'a pas fallu longtemps pour recouvrir tout le vieux parquet de mon salon (ce qui fera hurler les amateurs, mais moi je n'aime vraiment pas les vieux parquets), toujours avec les mêmes lames Poprock, mais cette fois dans le coloris bois naturel :

Salon pendant

Salon avant (2)Salon après

Salon avantSalon après (2)

J'ai également testé le coloris blanc rustique, toujours avec les mêmes lames Poprock, pour rénover ma chambre :

Chambre avantChambre après

En conclusion, si vous avez un sol propre et plan à rénover, les lames de PVC adhésive sont une solution économique et très pratique à mettre en œuvre. Je n'aurais jamais cru que je pourrais refaire tous les sols de la maison toute seule, aussi rapidement et facilement et pour un prix aussi bas !

15 avril 2021

Prunus glandulosa 'Alba Plena' : une profusion de pompons blancs

Le Prunus glandulosa 'Alba Plena' est un petit arbuste charmant, notamment au printemps et en automne. Il peut se cultiver en pot, mais il sera alors plus petit et il risque d'y avoir régulièrement des branches mortes ; du moins, c'est ce que j'ai constaté sur le mien, que j'ai laissé en pot pendant quatre ans avant de le mettre en pleine terre, où il est beaucoup plus sain et plus poussant. Dès le mois de mars, il se couvre intégralement d'une profusion de petites fleurs blanches, tellement doubles qu'elles ressemblent à des pompons.

Prunus glandulosa Alba Plena (3)

Prunus glandulosa Alba Plena (4)

Ce cerisier à fleurs arbore un port arrondi et mesure environ 1,50 m dans tous les sens à taille adulte. Il est donc idéal pour les petits jardins. Ses branches sont assez longues et lâches. On peut essayer de le rendre plus compact en le taillant immédiatement après la floraison, mais il ne faut pas être trop sévère, car il fleurit uniquement sur le bois d'un an. Et puis ce port lui donne un côté un peu échevelé que je ne trouve pas si déplaisant que ça !

Prunus glandulosa Alba Plena (7)

Ses fleurs regroupées en rangs serrés sur les branches ne sont pas parfumées, mais quand elles le recouvrent, le Prunus glandulosa devient le point de mire de tout le jardin.

Prunus glandulosa Alba Plena (8)

Mais sa floraison n'est pas son seul attrait, puisque comme de nombreux Prunus, il arbore de magnifiques couleurs automnales. Malheureusement, je n'arrive pas à remettre la main sur une photo. Tout ce que je peux vous dire, c'est que son feuillage se décline alors en un splendide camaïeu de rouge, d'orange et de jaune qui rivalise haut la main avec les nombreux érables du Japon que j'ai au jardin. En attendant octobre pour une image probante, je vous quitte sur une photo prise aujourd'hui même : un gros plan sur ses jolies fleurs en pompon !

Prunus glandulosa Alba Plena (5)

12 avril 2021

L'azalée japonaise 'White Prince', un prince vraiment charmant

Dans mon ancien jardin, j'avais planté une soixantaine d'azalées japonaises. Ne pouvant évidemment toutes les rapporter dans mon petit jardin quimpérois, il a fallu que j'effectue un choix, et il était évident d'emblée que 'White Prince' ferait partie de ma sélection. Dès la fin du mois de mars, ses nombreux boutons blancs dévoilent peu à peu une abondante floraison double au cœur moucheté de rose foncé.

Azalea White Prince (3)

Azalea White Prince (2)

Pour ne rien gâter, notre prince blanc n'est pas dénué d'un petit grain de folie : en effet, il lui arrive parfois d'exhiber une bande rose sur une fleur, voire une fleur entièrement rose au milieu des bouquets blancs, qui vient encore plus attirer l'œil sur cette plante qui est déjà loin de passer inaperçue.

Azalea White Prince (1)

Une fois adulte, 'White Prince' forme un buisson qui n'excède pas les 70 cm à 80 cm de haut et de large. Comme les autres azalées japonaises, son feuillage est persistant, ce qui lui permet de donner de la structure à mon massif même en hiver. Il pousse relativement lentement et je le taille tous les ans juste après la floraison pour lui garder un port compact et une forme en coussin.

Azalea White Prince (4)

Il s'agit d'une plante de terre de bruyère, qui apprécie donc les sols acides et plutôt légers. Elle se plante à l'ombre ou à mi-ombre, bien que dans le Finistère, on voie beaucoup d'azalées japonaises en plein soleil qui ne semblent pas malheureuses pour autant (et pourtant, en dépit des idées reçues, même ici, le soleil n'est pas si rare que ça et est capable de bien cogner !) Je l'apprécie pour la générosité de sa floraison, qui s'étale de fin mars jusqu'au mois de mai, ainsi que pour la fraîcheur et l'originalité de son coloris. Bref, l'azalée 'White Prince' a tout pour plaire !

Azalea White Prince (5)

 

09 avril 2021

Semis de Hardenbergia violacea 'Alba'

Il y a quelques semaines, je vous présentais Hardenbergia violacea, une belle grimpante australienne que j'ai installée dans mon jardin, contre le mur de ma maison exposé plein sud. Seulement voilà : parmi les raisons pour lesquelles je fantasmais sur cette plante, il y avait une photo où l'espèce type violette mêlait ses branches à un cultivar blanc.

Source: Externe

(source : Wikipedia)

Depuis, cette image ne cesse de me hanter, et puisque ce cultivar blanc est introuvable en jardinerie près de chez moi, j'ai décidé d'en semer des graines. Le semis de Hardenbergia, que j'avais déjà testé il y a quelques années, n'est pas des plus évidents, car les graines sont enveloppées d'une coque très dure. Dans la nature, ce sont les incendies et autres feux de brousse qui provoquent leur germination en ouvrant la membrane ! Celle-ci est tellement résistante qu'elle confère aux graines une durée germinative capable d'atteindre les trente ans... J'avais néanmoins réussi à en faire lever une bonne partie, mais hélas, les escargots et limaces n'en avaient fait qu'une bouchée dans les vingt-quatre heures qui avaient suivi leur installation au jardin. Heureusement, cette fois, j'ai le fameux ruban de cuivre, qui fait décidément des miracles. 

Hardenbergia violacea alba (eBay)

(Source : eBay)

Le semis de Hardenbergia violacea s'effectue en mars-avril. La veille, j'ai frotté les graines au papier de verre, puis je les ai mises à tremper vingt-quatre heures dans de l'eau presque bouillante. En gros, il faut attendre que les graines aient doublé de volume. Ensuite, j'ai suivi les instructions du site sur lequel j'ai acheté mes graines, qui conseille de semer dans de la litière pour chat (minérale, non agglomérante, soit tout le contraire de ce que j'utilise pour ma Snow). Il faut d'abord remplir un pot de litière, placer les graines dessus, puis les recouvrir d'une fine couche de litière avant de mettre le pot dans un sac congélation zippé. Ensuite, on verse de l'eau avec quelques gouttes d'engrais universel dans le sac de façon à ce qu'après la saturation complète du substrat, il ne reste que quelques millimètres d'eau au fond du sac. On n'a plus qu'à refermer le sachet et à le placer à 20 °C dans un endroit lumineux, mais à l'abri des rayons directs du soleil.

Hardenbergia violacea alba graines semis

Dans le sachet, les graines sèches. À droite, au bout de douze heures de trempage.

D'après le site, ce procédé marche pour presque toutes les graines. Celles de Hardenbergia lèvent entre une et six semaines après leur semis. Et si le semis ne marche pas et que vous avez un plant mère à portée de main (ou de blog), il reste toujours les boutures, relativement faciles à réussir quand on les fait à l'étouffée !

Hardenbergia violacea alba

(Source : eBay)

Ça m'vénère... mais ça va !

Connaissez-vous la parodie de Maître Gims qu'a faite le Palmashow ? En gros, le pseudo-Gims y peste contre tout un tas de petites contra...